Vinaigrerie des quatre voleurs: juillet 2016

20 juillet 2016

Précieuse mouche...

La drosophile du vinaigre, la p'tite mouche qui envahit les coupes de fruits dès qu'il y a en a un qui commence à fermenter et que les vignerons n'aiment pas du tout, du tout, puisqu'elle transporte nos précieuses acetobacter qui changent le vin en vinaigre, Drosophila melanogaster donc fait encore parler d'elle !

Toujours sous le binoculaire des chercheurs depuis qu'ils ont découvert l'ADN grâce à elle, elle se signale aujourd'hui par la découverte d'un nouveau gène, baptisé 'spidey', qui code l'imperméabilité des insectes et pourrait ouvrir la voie à une nouvelle forme de lutte biologique.

"Genetic roots of insect's waterproof coating could lead to innovative pest control" :

https://www.sciencedaily.com/releases/2016/07/160715113602.htm

16 juillet 2016

Un peu de douceur...

Une simple fleur de guimauve pour tenter d'apaiser la folie des hommes...

11 juillet 2016

Le Despoulinage 2016 arrive...!

Nous avons commencé la mise en bouteilles du Despoulinage 2016 !

Vinaigre saisonnier, élaboré avec les hampes florales de l'ail rose de Lautrec, nous avions fait 72 bouteilles d'essai en blanc l'an dernier, il y en aura ~230 en rouge cette année !

Passez vos commandes, il n'y en aura pas pour tout le monde !

Pesticides, vers des jardins écolo...

Si l'on arrivait à réduire significativement le gaspillage alimentaire, plus personne ne mourrait de faim dans le monde (6 millions d'enfants par an) et l'on estime aujourd'hui que la moitié de la production se perd avant d'arriver au consommateur final !

Nouvelles politiques publiques, responsabilisation des acteurs, prise de conscience de ce gâchis, quelques pistes de réflexion :

"Leviers de réduction des pertes et gaspillages alimentaires dans divers contextes d'évolution urbaine." :

http://www.civ-viande.org/wp-content/uploads/2016/06/resume_gaspillage_inra_052016.pdf

"Étude prospective sur la réduction des pertes et gaspillages et les systèmes alimentaires urbains." :

https://inra-dam-front-resources-cdn.brainsonic.com/ressources/afile/351278-1b07e-resource-rapport-de-l-etude-gaspillage-alimentaire-en-ville-mai-2016.pdf

8 juillet 2016

La bio en mouvement...

En Inde aussi, l'agriculture biologique est en pleine expansion et l'État du Sikkim est 100% bio depuis cette année, mais il faut noter qu'il y a, là-bas, une réelle volonté politique d'aide à la conversion, ce qui nous manque un peu en France, non ?

"Développement important de l'agriculture biologique en Inde, avec des consommateurs qui exigent des aliments plus sains et des gouvernements, centraux et étatiques, qui soutiennent de plus en plus l'agriculture biologique.
Les professionnels du secteur assurent constater une croissance et une dynamique uniques depuis près de 5 ans. La prise de conscience sur l'importance des produits biologiques, pour les producteurs comme pour les consommateurs, a considérablement augmenté.
Les volumes produits augmentent parce que de plus en plus de petits producteurs se mettent à l'agriculture biologique. Incitations gouvernementales, demande des consommateurs indiens et étrangers, la production augmente. Pour le seul état de Kerala, déjà 100 000 agriculteurs pratiquent l'agriculture biologique et se rassemblent dans une dizaine de coopératives. Le même phénomène se produit dans les états de Karnataka et de Maharashtra.
L'état de Sikkim (nord-est) est devenu cette année, le 1er état du pays 100% biologique. Le gouvernement local avait décidé en 2003 que l'état tout entier allait se convertir à l'agriculture biologique, interdisant depuis la vente de produits chimiques pour une utilisation sur les terres agricoles."

http://www.fructidor.fr/newsdetail.aspx?idn=36121&utm_source=newsletter&utm_medium=email

http://www.thenational.ae/business/economy/indias-farming-sector-has-an-organic-answer

Tomates vertes ?

En cet été qui a l'air d'enfin s'installer, arrivent les premières bonnes tomates de plein champ et avec elles les tomates vertes que nombre de consommateurs boudent encore, "parce qu'une tomate, ça doit être rouge !"
Et avec elles, revient régulièrement la question : Les tomates vertes sont-elles toxiques ?

Si ce sont des variétés sélectionnées progressivement pour leur couleur verte, comme la Green zebra ou l'Evergreen, il n'y a pas de danger puisque la tomatine, glycoalcaloïde toxique servant de défense à la plante, disparait progressivement au mûrissement. Mais si ce sont des tomates immatures, il est en effet potentiellement dangereux d'en trop manger, crues c'est immangeable, mais cuites en confiture ou en chutneys par exemple.

Ces glycoalcaloïdes, présents dans la plupart des solanacées (tomate, pomme de terre, aubergine, poivron, ricin, datura, jusquiame) et responsable du verdissement des pommes de terre, ne sont pas détruits par la chaleur. Ils vont donc persister dans le produit final et il est donc important de bien vérifier la qualité des produits avant de se lancer dans des chips de peau de patate au prétexte d'utiliser les restes !

A noter que ces composés sont très hydrosolubles et qu'ils migrent donc dans l'eau de cuisson, d'où la renommée herbicide du jus de pommes de terre bouillies...

Rassurez-vous tout de même, les intoxications sont rares et le plus souvent dues à des solanacées toxiques...

http://www.ecosociosystemes.fr/alcaloide.html
http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/pubs/securit/2010-glycoalkaloids-glycoalcaloides/index-fra.php

7 juillet 2016

Extracteur de jus...

Le débat sur les "Robots en cuisine : sont-ils indispensables !," est aussi vieux que celui du machinisme au XIXe siècle, avec l'arrivée des premiers hachoirs à manivelle, la taylorisation de la production et la déshumanisation de l'alimentation.

La première question qui vient est "En ai-je besoin ?", mais on ne peut valablement y répondre qu'en connaissant les caractéristiques de l'appareil et ce que l'on peut faire avec. En l'absence, on se retrouve vite avec un encombrant dans un placard qui finit, un jour, sur un vide-grenier et fait le bonheur de ceux qui ont réfléchi !

Nous avons donc lu ce que l'on trouve sur la toile, en français et en anglais et étudié les fiches techniques.

L'extracteur de jus est, comme souvent, l'adaptation ménagère d'appareils professionnels destinés aux producteurs de jus de fruits par exemple. Équipé d'une vis sans fin, dite d'Archimède, il entraine, à ~60t/minute, les produits vers un tube équipé de lames plates soudées tous les centimètres, dépassant à peine d'un millimètre, qui vont découper, râper, mastiquer (d'où le terme anglais 'masticating juicer') et en extraire le jus par la pression exercée par la vis.

Là, deux choix, soit vous avez installé le cône 'jus' équipé d'une grille fine et vous allez récolter jus d'un côté et pâte de l'autre ; soit le cône fermée et l'ensemble sort mâché.

Là, selon les appareils, vous disposez ou non de douilles, comme celles des poches à douilles de pâtisserie, et celles-ci vont vous permettre de façonner les pâtes obtenues en spaghetti, lasagnes, boudins et autres et ça devient vraiment intéressant, mais nous allons y revenir...

Cet appareil domestique a été principalement développé pour une clientèle qui cherche des jus frais pour profiter pleinement des principes actifs des plantes utilisées ; jus qui s'oxyderaient très vite, par l'incorporation d'air avec une rapide dégradation des vitamines, avec une centrifugeuse tournant à ~15.000t/minutes, mais qui ne chauffe pas les aliments contrairement à ce que l'on lit un peu partout, même problème avec le blender. Autre avantage de l'extracteur, il se lave beaucoup plus facilement que la centrifugeuse !

Nous avons donc devant nous un poussoir (comme pour la charcuterie) qui réduit en pâte (comme un mortier, un mixer ou un blender) et extrait le jus (comme une centrifugeuse), à la vitesse de 60t/minute. Avec l'indication de quatre appareils, nous pouvons commencer à réfléchir aux usages que nous allons en avoir et aux avantages et inconvénients...

Faire des jus de F&L maison, qui peuvent se conserver 48 à 72h selon les potentiels d'oxydation des végétaux utilisés, est déjà un bel atout. Le fait que les fibres soient en grande partie écartées est également un avantage pour les personnes sensibles qui sont plus sensibles que l'on ne le croit. Ne pas incorporer d'air est un grand plus pour la conservation et la santé, mais vous empêchera de faire une mayonnaise ou autres émulsions dans lesquels l'oxygène sert de pont, de tensio-actif pour faire tenir ensemble deux phases que tout oppose physico-chimiquement, généralement du gras et de l'eau (phase hydrique et phase lipidique) et puisque l'on en est au 1/4 d'heure culture, quand elles se séparent (comme l'eau quand vous ouvrez un yaourt et que vous jetez inutilement), on appelle cela une synérèse. De même, vous n'allez pas émincer finement des herbes, mais les écraser, ni hacher de la viande pour faire des pâtés, mais rien ne vous empêche de préparer un appareil à croquette ou acras (viandes, poissons, légumes) et de le passer en machine pour les façonner à votre envie. Ainsi et logiquement, cet appareil peut remplacer une machine à pâtes fraiches, mais cela est déjà noté dans les documentations disponibles (1 œuf, 100g de farine, sel). Puisqu'il peut remplacer un mortier, qui demande de ne pas avoir de problèmes articulaires, vous pouvez donc faire pesto, pâte de curry, houmous, bases de sauces vertes, etc.

Cher à l'achat, minimum 300€ pour les appareils de bonne gamme (200w, 60t/minute), avec les douilles et sans bisphénol, il peut facilement trouver sa place en cuisine si l'on combine l'ensemble de ces avantages et devenir rentable en terme de temps gagné bien sûr, mais surtout en nouvelles créations culinaires qui n'auront que votre imagination comme limite...
Vu la cible actuelle, végétariens et végétaliens, les recettes que l'on trouve sur la toile et dans les rares bouquins publiés à ce jour sont essentiellement de jus et très orientées santé/détox, il reste donc à écrire une nouvelle étape permettant d'encore mieux amortir cet investissement.

6 juillet 2016

Pollution et santé...

Allons bon ! Vous allez voir qu'un jour on dira, sur la tombe des écologistes oubliés : "Ils avaient peut-être raison, les barbus avec leurs bougies !"...........

"Où la pollution pousse au suicide.

Réalisée par des chercheurs de Nagasaki et de Tokyo (Japon), en collaboration avec des collègues de Huddinge (Suède) et de Seattle (États-Unis), une étude épidémiologique évalue l’incidence possible de la pollution de l’air sur le risque suicidaire. Pour le préciser, les auteurs ont confronté les statistiques de la mortalité par suicide à Tokyo, entre 2000 et 2011, à des informations sur quatre types de polluants aériens : particules fines, particules en suspension, dioxyde de soufre (SO2) et dioxyde d’azote (NO2).

Durant cette période de onze ans, on recense 29 939 cas de suicides (20 547 hommes et 9 392 femmes) et les analyses stratifiées confirment l’existence d’une association entre la concentration de NO2 dans l’air et une augmentation de la mortalité par suicide, chez les sujets de moins de 30 ans : + 6,73 % (intervalle de confiance à 95 % [IC] 0,69–13,12.) On observe le même phénomène pour la pollution de l’air par des particules fines (associée à une augmentation de 10,55 % ; IC : 2,05–19,75 du taux de suicide) et pour la pollution par le SO2 (associée à une augmentation de 11,47 % [IC ; 3,60–19,93] de cette mortalité par suicide). Ces associations positives entre la pollution de l’air et le risque de suicide sont observées en été, mais elles s’estompent en automne.

Les auteurs estiment que des recherches ultérieures (notamment des études prospectives de cohortes) seront nécessaires pour élucider les mécanismes sous-jacents à cette association a priori insolite entre la pollution de l’air et le suicide, déjà suspectée depuis quelques années dans des études réalisées en Corée du Sud, à Taïwan, au Canada et aux États-Unis. La confirmation de cette relation à Tokyo (une ville « où les niveaux de pollution de l’air ont pourtant baissé durant les vingt dernières années ») constitue une nouvelle illustration de l’impact préjudiciable de la pollution de l’environnement sur la santé, y compris la santé mentale.

Dr Alain Cohen
Références
Fook Sheng Ng C et coll.: Ambient air pollution and suicide in Tokyo, 2000–2011. Journal Affect Disord., 2016; 201: 194–202."

Source (abonnement) : http://www.jim.fr/e-docs/…/02/70/2E/document_actu_med.phtml…

"L'étrange lucane..."

Preuve que la biodiversité est encore, et heureusement, riche dans notre campagne, nous vous offrons tous les ans quelques photos de lucane cerf-volant, Lucanus cervus.

Le plus grand coléoptère d'Europe, protégé mais en régression à cause de la modification de ses habitats, joue un rôle important dans le recyclage des bois morts et donc dans l'élaboration du l'humus.

Courgettes et piments en devenir...

Les courgettes sont bien en place et forment leurs premiers fruits...

Douceur de courgette à l'horizon...

Piments bien installés, premières fleurs et premiers fruits, dont le rare biberiye, piment éthiopien, chaud et parfumé, servant traditionnellement au mélange d'épices berbéré, qui n'a bien sûr rien à voir avec les poudres dites 'berbères' que l'on tente de vous fourguer...

N'achetez pas de mélanges d'épices ! Préparez-les vous même !

Petit à petit, la bio fait son nid...

Pendant que certains politiques s'enferment dans une attitude psychorigide, dans une intransigeance préjudiciable à l'image même de la France, des centaines de petits paysans bio, de petits producteurs et artisans bio agissent sur le terrain pour que tous les jours vous mangiez mieux, pour que tous les jours la planète se porte mieux et que l'agriculture redevienne humaine.

"L'Agence Bio a présenté le bilan 2015 en forte progression de l'agriculture biologique française à l'école Ferrandi à Paris le 25 mai dernier. Le marché français enregistre des chiffres records avec par exemple la création de plus de 200 fermes bio par mois. Tour d'horizon de ces excellents résultats." :

http://agriculture.gouv.fr/agriculture-bio-une-annee-2015-particulierement-dynamique

2 juillet 2016

Fenugrec, graines et tisane...

Une petite tisane, pour changer des classiques thés et cafés ?

Deux pincées d'anis vert, une de fenouil et une de fenugrec en infusion, avec du miel, bio bien sûr...

Agréable au long de la journée, idéale pour trempouiller des petits gâteaux secs maison, cette tisane régule le transit intestinal et ouvre l'appétit.

Et les graines que nous avons récoltées pour notre premier semis expérimental...

C'est quoi une betterave ?

Les enfants ne connaissent toujours pas les fruits et légumes...

On peut se demander à quoi ont servi les gouvernements successifs et les millions d'euros dépensés dans les "politiques de prévention", les PNNS, les actions dans les écoles, et que certes "les jeunes reconnaissent facilement les poires, les pastèques et les carottes, en revanche ils sont 87 % à ne pas savoir ce qu'est une betterave. Un écolier sur trois ne sait pas non plus identifier un poireau, une courgette, une figue ou un artichaut." !

http://www.berthomeau.com/2016/07/alerte-rouge-sur-le-vert-1-enfant-3-ne-connait-ni-poireau-ni-courgette-ni-artichaut-souvenons-nous-de-montreuil-les-peches-et-le-pet?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail