Vinaigrerie des quatre voleurs: septembre 2016

29 septembre 2016

Essentiels pollinisateurs...

Superbe dossier sur les pollinisateurs, acteurs vitaux de la chaîne écologique, par la Société Nationale d'Horticulture de France.

http://www.jardinsdefrance.org/edito-pollens-abeilles-compagnie/

Jardinez, c'est bon pour la santé !

Les enfants dont les parents jardinent et qui jardinent eux-même consomment ensuite plus de fruits et légumes et risquent moins de devenir obèses.

On s'en doutait un peu, mais ça va mieux quand c'est vérifié scientifiquement !

"Gardening as a child may lead college students to eat more veggies" :

http://news.ifas.ufl.edu/2016/09/gardening-as-a-child-may-lead-college-students-to-eat-more-veggies/

26 septembre 2016

Mousse au chocolat et Tarnasco !

Les Tarnasco arrivent tout bientôt !

Mais pour vous faire saliver, une petite recette de mousse au chocolat en attendant.

250g de chocolat extra-noir (65 à 100%) bio, 6 œufs bio, Tarnasco.

Faites fondre le chocolat au bain-marie.

Montez les blancs en neige avec une pointe de sel.

Incorporez les jaunes au chocolat, ajoutez une ou deux cuillers à café de Tarnasco (selon la puissance désirée), puis les blancs en neige.

Mettre en coupe, réservez au froid.

Ces mousses peuvent bien sûr se servir en dessert avec des pruneaux thé/armagnac par exemple, mais accompagneront parfaitement des ballotines de lièvre au vin rouge (chaudes ou en gelée), une matelote d'anguilles, etc.

Céréales : avec ou sans gluten ?

Petit rappel des céréales, avec ou sans gluten.

Allergiques ou pas, vous ne pourrez plus dire que vous ne savez pas quoi cuisiner !

Et si vous manquez vraiment d'idées, contactez votre vinaigrerie préférée !

http://www.moulindesmoines.com/upload/Images/guide_cereales_light.pdf

Pesticides : les agriculteurs en 1ère ligne...

ANSES "Rapport sur les expositions professionnelles aux pesticides : mieux connaître et réduire les expositions.

En France, plus d’un million de professionnels du secteur agricole sont potentiellement exposés aux pesticides.
L’Anses s’est autosaisie en 2011 pour mener une expertise collective visant à identifier, évaluer et caractériser les expositions aux pesticides des personnes travaillant dans l’agriculture.
Dans l’avis qu’elle publie ce jour, l’Anses recommande la diminution des expositions par la réduction du recours aux pesticides, ainsi que différentes mesures de prévention.
Par ailleurs, l’Agence recommande d’améliorer les connaissances sur les expositions en conditions réelles d’utilisation, dans un contexte où les données disponibles font aujourd’hui souvent défaut."

https://www.anses.fr/fr/content/publication-du-rapport-sur-les-expositions-professionnelles-aux-pesticides-mieux-connaître

22 septembre 2016

Bio : encore une année de hausse !

21 exploitations nouvelles par jour sur les 6 premiers mois de 2016 !

Opportunisme, conséquences de la crise agricole sont les principaux moteurs de cette évolution, mais ne boudons pas notre plaisir ; souhaitons à nos collègues ex-conventionnels la réussite qu'ils méritent, pour leur bien-être et celui de la planète !

http://www.terre-net.fr/actualite-agricole/economie-social/article/la-crise-agricole-fait-bondir-la-production-bio-en-lait-et-grandes-cultures-202-122316.html#xtor=EREC-106-1[Le_mel_Agricole]-20160414&idemv=87348594

21 septembre 2016

Une solution contre Drosophila suzukii ?

Drosophila suzukii, cousine de notre mouche à vinaigre, D. melanogaster, est responsable de lourdes pertes dans les vergers européens. Classée comme espèce invasive, des chercheurs ont peut-être trouvé la parade contre ce fléau.

Certaines des bactéries qu'elles portent : Acetobacter sp, Gluconobacter sp, et Komagataeibacter sp, pourraient servir d'appât pour l'attirer et la fixer dans des pièges.

http://www.freshplaza.com/article/163121/Acetic-bacteria-to-trap-Drosophila-suzukii

8 septembre 2016

Sodexo : bon pour la planète, mais dans l'assiette ?

"Sodexo reconnu pour son engagement dans le développement durable.

Sodexo, leader mondial des Services de Qualité de Vie, est désigné, pour la 12ème année consécutive, leader de son secteur par le Dow Jones Sustainability Index (DJSI), reconnaissant l’engagement du Groupe en matière de Responsabilité d’entreprise. Pour la troisième année consécutive, Sodexo est également en tête du classement des entreprises de services, ce qui confirme le leadership et l’engagement mondial de Sodexo en matière de développement durable." Mais cela n'a rien à voir avec le fait que Sodexo soit membre du DJSI...
http://www.neorestauration.com/article/sodexo-reconnu-pour-son-engagement-dans-le-developpement-durable,37161

Et comment peut-on être si bon pour la planète et si mauvais avec les patients hospitaliers ou en maisons de retraite ?
Alors que tout le monde se plaint, du malade au toubib ; alors que l'on connait l'importance du plaisir de manger dans les processus de guérison, que de nombreux chefs en scolaire réalisent des merveilles avec le même budget, Sodexo, 1er employeur privé français, leader mondial du secteur n'y arriverait pas ?

Y a un loup quelque part...

Les pauvres ruisseaux font les riches rivières...

Être consomm'acteur, au-delà de ce que certains anti-Bio voulaient faire passer pour du bobo-bougie, est avant tout une attitude responsable, engagée, qui demande du temps pour lire les étiquettes, communiquer avec les producteurs ou détaillants et étudier comment se fait le produit fini et d'où viennent et comment sont fabriqués les ingrédients le composant...

Car ce qui est relativement simple pour un kg de carotte ou de sel commence à devenir compliqué pour un sachet de clous et le marteau qui va avec, fastidieux pour des lasagnes bovo-chevalines et quasi impossible pour une bagnole !

Prenons le simple exemple du sachet de clous et détaillons le lot : 1- des clous : fer, autres métaux, vernis ou couche de protection. D'où viennent les métaux et comment sont-ils produits (pollution, règles sociales, impact carbone), quel type de protection et mêmes questions. 2- le sachet, du plastique, mais lequel ? Énergie fossile ou bio-sourcé ? Les encres, issues de la chimie de synthèse ou 'naturelles' ? Donc, pour faire simple dans un premier temps, privilégiez un vrai quincailler qui va vous vendre, tout en vous conseillant, le nombre de clous dont vous avez besoin et vous les emballera peut-être dans un sac kraft...

Novethic.fr propose un fort intéressant dossier sur les chaînes d'approvisionnement, la supply-chain en français moderne :

http://www.novethic.fr/newsletter-edito/les-zones-dombre-de-la-supply-chain.html

7 septembre 2016

Bayer, Monsanto, la domination du monde...

Nouvelle offre de Bayer pour acheter Monsanto... 55 milliards d'€ !

Et nous n'aurons même plus l'argument classique du monstre américain, puisque le groupe sera allemand...

"Bayer-Monsanto, alchimie monstrueuse" :

http://www.liberation.fr/futurs/2016/05/23/bayer-monsanto-alchimie-monstrueuse_1454681

5 septembre 2016

Les vins bio mieux notés que les conventionnels !

"Des vertus du vin bio.

http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2016/09/05/des-vertus-du-vin-bio_4992426_3232.html

Le Monde | 05.09.2016 à 06h31 • Mis à jour le 05.09.2016 à 11h34 | Par Stéphane Foucart

Le vin bio est-il trop souvent une déplorable piquette ? Serait-il au contraire, toutes choses égales par ailleurs, comparable voire meilleur que le vin conventionnel ? Ce n’est pas seulement une querelle de pochetrons ou une conversation de fin de repas : c’est aussi une question dont la réponse pourrait avoir des conséquences environnementales, sanitaires et industrielles de première grandeur.
En général, chacun suit ses tropismes. Les plus sensibles à la préservation de l’environnement ont souvent tendance à apprécier le vin bio (sous ses diverses certifications). Quant aux plus écolophobes d’entre nous, ils considèrent bien souvent que les contraintes du label (qui concernent la culture de la vigne et les méthodes de vinification) se traduisent nécessairement par une perte de qualité du produit final.
Jusqu’à présent, à peu près rien ne pouvait objectiver le débat et chacun, des deux bords, pouvait s’en tenir à ses options idéologiques et à ses préjugés — l’ignorance permet ce genre de confort.
Mais l’ignorance recule. Trois économistes viennent d’apporter, dans la dernière édition de The Journal of Wine Economics, un premier élément de réponse décisif. Magali Delmas et Jinghui Lim, de l’université de Californie à Los Angeles (UCLA), et Olivier Gergaud, professeur à la Kedge Business School, à Bordeaux, ont colligé 74 148 notations de vins californiens, publiées entre 1998 et 2009 dans trois revues (Wine Spectator, Wine Advocate et Wine Enthusiast) dont les évaluations sont issues de dégustations à l’aveugle.
Résultat : les vins « bio » (selon la certification officielle californienne) ou « biodynamiques » (selon la certification privée de Demeter) affichent en moyenne un score supérieur de 4 points aux vins conventionnels, sur une échelle graduée de 50 à 100 — 50 étant le score d’une épouvantable piquette, un grand cru d’exception pointant entre 90 et 100.

Une défiance bien enracinée

Les auteurs, financés par l’UCLA, ont passé à la question leur base de données, contrôlant toute sorte de paramètres pour garantir que l’effet favorable mesuré est, bel et bien, attribuable au mode de production biologique du vin et non aux cépages utilisés, à son producteur, à sa région de production, à son millésime, etc.
Est-ce si surprenant ? On sait déjà, avec certitude, que les pesticides de synthèse utilisés en agriculture conventionnelle réduisent la biodiversité des écosystèmes et affectent sérieusement la vie microbienne des sols. Or des travaux publiés en mars 2015 dans la revue mBio ont évalué l’impact sur la vigne de ces myriades de bactéries souterraines et concluaient que celles-ci avaient « le potentiel d’influencer les propriétés organoleptiques du vin ». Un « potentiel » désormais confirmé empiriquement.
Un esprit chagrin pourrait objecter que ces résultats ne concernent que des vins californiens. Vérité d’un côté de l’Atlantique, erreur de l’autre ? « Nous menons la même expérience sur des vins français, à partir des évaluations du Gault & Millau, précise Olivier Gergaud. Et les résultats que nous obtenons, bien que préliminaires, vont dans le même sens. »
Si les résultats présentés sont importants, c’est d’abord que la défiance vis-à-vis du vin bio est très enracinée chez bon nombre d’amateurs. Au point que de précédents travaux des mêmes auteurs ont montré que près des deux tiers des vignerons californiens ayant adopté les pratiques de l’agriculture biologique préfèrent ne pas s’en vanter sur leurs flacons !
A l’évidence, cette défiance est un frein à la conversion des exploitations, et ce frein a des conséquences environnementales et sanitaires potentiellement importantes. De fait, la vigne est l’une des cultures les plus consommatrices de pesticides. En France, selon des chiffres cités en 2013 par l’expertise collective de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), la vigne n’occupe que 3 % de la surface agricole utile mais concentre environ 20 % des quantités de pesticides utilisées dans le pays.

Effets sanitaires

Ces travaux s’inscrivent dans « une littérature émergente », selon les termes d’Olivier Gergaud. Du point de vue agronomique ou environnemental, les bénéfices et les inconvénients de l’agriculture biologique ont fait l’objet de nombreuses recherches ces dernières décennies. Mais son intérêt (ou son absence d’intérêt) pour le consommateur a été beaucoup moins investigué. En particulier, les effets sanitaires de la consommation de produits biologiques ont jusqu’à présent été peu recherchés.
A l’image des travaux sur les qualités du vin bio, de récentes publications tentent de faire la part des choses. Une équipe norvégienne a ainsi récemment publié dans Environmental Health Perspectives des travaux suggérant, à partir d’une cohorte de plus de 35 000 femmes enceintes, une réduction de 40 % du risque d’hypospadias (une malformation de l’appareil génital masculin) chez les nouveau-nés dont la mère a consommé des produits biologiques – dont les résidus de pesticides sont inférieurs à ceux des produits conventionnels – au cours de sa grossesse. A confirmer par de plus amples recherches.
En plus d’être plausiblement meilleur (toutes choses égales par ailleurs) que son pendant conventionnel, le vin bio est-il meilleur (ou moins mauvais) pour la santé ? Cette question-là est encore ouverte.
Chacun peut encore s’en tenir à ses tropismes. Certains amateurs de vin bio assurent ainsi qu’une consommation excessive de vin conventionnel conduit plus probablement à un état migraineux très dégradé le lendemain qu’une consommation tout aussi excessive, mais limitée à du vin écolo. Vrai ? Faux ? Ce serait un projet de recherche amusant à conduire, et dont les résultats pourraient être bien plus importants qu’il n’y paraît."

L'article source : http://www.wine-economics.org/aawe/wp-content/uploads/2016/01/AAWE_WP190.pdf

3 septembre 2016

Drosophile, lithium et valium...

Quelques nouvelles de notre dévouée drosophile, la petite mouche qui transporte nos précieuses bactéries acétiques, responsables de la transformation du vin en vinaigre et honnies donc des vignerons !

Drosophila melanogaster, ainsi nommée pour son estomac noir, possède les plus gros chromosomes du monde animal et c'est grâce à elle que la génétique moderne a pu démarrer. Se multipliant facilement, docile, elle est un des sujets d'expérimentation préférés des labos.

Ainsi, des chercheurs londoniens viennent-ils de montrer que le lithium, utilisé dans le traitement des maladies bipolaires (et pas que dans les batteries du bricolage électro-portatif !), allonge sa durée de vie de 16%, la fait mieux résister au stress oxydatif, ralentit son engraissement en régime hyper-glucidique et la fait mieux résister à un herbicide connu comme précurseur de la maladie de Parkinson. D'autre part, un labo singapourien a montré qu'elle peut ressentir de l'anxiété, puisque l'administration de valium, tout comme la modification de son taux de sérotonine, modifient positivement son comportement en cage.

Source : http://www7.inra.fr/opie-insectes/epingle16.htm (note n°1101)
Article 'Lithium : "Lithium Promotes Longevity through GSK3/NRF2- Dependent Hormesis" : http://www.cell.com/cell-reports/pdf/S2211-1247(16)30297-2.pdf
Article 'Valium' : "Ancient Anxiety Pathways Influence Drosophila Defense Behaviors" : http://www.cell.com/current-biology/pdf/S0960-9822(16)30084-7.pdf

La botanique simplement expliquée...

Le site sauvagesdupoitou.com, site de vulgarisation botanique, est toujours aussi passionnant !

Début d'une série sur les familles, façon Game of Thrones !

http://www.sauvagesdupoitou.com/88/528

L'agroforesterie au secours de la planète...

L'agroforesterie démontre, jour après jour, son grand intérêt écologique contre le réchauffement climatique.
Et ce ne sont pas des illuminés barbus s'éclairant à la bougie qui le disent !

"Global Tree Cover and Biomass Carbon on Agricultural Land: The contribution of agroforestry to global and national carbon budgets" :
http://www.nature.com/articles/srep29987.pdf

L'agroforesterie désigne les pratiques, nouvelles ou historiques, associant arbres, cultures et/ou animaux sur une même parcelle agricole, en bordure ou en plein champ.
http://www.agroforesterie.fr/definition-agroforesterie.php

Sauvegarde des variétés anciennes...

Premières photos d'une petite (3,5cmØ) tomate grappe non-identifiée, que l'on nous a confiées pour conservation.

Issue d'un jardin du Tarn, que la propriétaire, âgée et partie en maison de retraite, tenait de sa grand-mère, cette tomate n'était plus présente que dans un seul jardin ; nous l'avons donc hégergée pour tenter de la maintenir et venons de mettre au séchage les premières semences.

Elle n'a pour l'instant pas de nom, mais l'on sait qu'elle se conserve tout l'hiver, jusqu'en avril, d'où sa peau très épaisse et que son goût est agréable, d'un bon rendement, ce qui n'est pas le cas de toutes ses variétés à fruitière.

Merci Geneviève et Georges Souliet pour votre confiance !

De l'influence de l'offre et de la demande...

Dans la série "On le pensait bien, mais ça va mieux en le disant..", l'épidémie d'obésité qui frappe les États-Unis : 33% d'adultes en surpoids, 38% d'adultes obèses et 17% d'enfants et adolescents obèses, est en grande partie due à un problème d'offres inadéquates :
- "the unhealthiest foods are the tastiest foods, the cheapest foods, the largest-portion foods, the most available foods, the most fun foods", les nourritures les plus mauvaises pour la santé sont celle qui ont le plus de goût, les moins chères, les plus proposées en grandes portions, les plus disponibles en magasins et les plus attractives...
- Si les américains suivaient les recommandations des nombreuses campagnes de santé, grand public ou ciblées, le marché ne pourrait pas répondre en volume à la demande, autrement dit, ils ne pourraient pas trouver en rayonnage suffisamment de fruits & légumes et de produits non-transformés !

Info intéressante à transposer et comparer avec l'Europe et plus particulièrement la France, où l'obésité et le surpoids progressent, mais reste limités par l'offre de produits sains, des traditions culinaires bien ancrées (en perte de vitesse dans certaines catégories socio-professionnelles ou d'âge, mais en retour dans d'autres), par une baisse, légère mais réelle, de la fréquentation des grandes surfaces et à l'inverse une hausse de celle des marchés, de la bio et des circuits courts.

Cela confirme également les études menées en Europe sur le lien entre populations s'alimentant essentiellement en hard-discount et état de santé général, dont surpoids et obésité.

http://www.freshplaza.com/article/162780/Why-its-easy-to-become-obese-in-America