29 août 2016

Végétarien ne sert de courrir...


Protéines végétales : un pas de plus dans la reconnaissance de leur intérêt nutritionnel.


"Protéines alimentaires : ne vous trompez pas de source !
 
La répartition idéale en macronutriments (lipides, glucides, protéines) dans l’alimentation fait toujours débat. Si l’augmentation modérée des apports lipidiques, aux dépens des glucides, a marqué les recommandations nutritionnelles les plus récentes, la place des protéines a relativement peu évolué. De nombreux travaux, incluant des essais randomisés, ont suggéré l’intérêt d’une alimentation davantage protéinée pour réduire les facteurs de risque cardiométaboliques.  Mais compte tenu d’une durée de suivi n’excédant pas deux ans, ces études n’ont pas suffi, pour faire évoluer les recommandations, à contrebalancer les soupçons d’effets délétères à long terme d’un apport élevé en protéines.

Les résultats d’une vaste étude américaine d’observation, chez les professionnels de santé (cohortes NHS et HPFS), apportent de nouveaux arguments pour reconsidérer l’importance des apports protéiques, en distinguant bien les sources de protéines.

L’intérêt des cohortes examinées réside dans la durée de suivi (jusqu’à 32 ans), le détail et la répétition du recueil des habitudes alimentaires par un questionnaire fréquentiel de consommation des aliments. Les auteurs ont examiné la relation entre les apports protéiques, en distinguant leurs origines (végétales ou animales) et la mortalité totale et par cause (cardiovasculaire, cancer et autres causes).
Protection par les végétaux

Après prise en compte des principaux facteurs confondants, la consommation de protéines animales apparaît significativement associée à la mortalité cardiovasculaire : (+8 % pour une augmentation de 10 % des apports énergétiques sous forme protéique). A l’inverse, les protéines apportées sous formes d’aliments végétaux paraissaient protectrices, aussi bien pour la mortalité totale (-10 % pour une augmentation de 3 % des apports énergétiques sous forme de protéines végétales) que pour les décès liés aux cancers ou aux maladies cardiovasculaires. Surtout, la substitution des sources de protéines animales par des sources végétales semble bénéfique. Cela se confirme en analysant précisément les groupes d’aliments qui sont remplacés. Ainsi, le bénéfice est maximum avec la substitution de la viande rouge transformée par des sources végétales de protéines. Mais il concerne également la substitution de la viande rouge non transformée, de la volaille et dans une moindre mesure du poisson et des produits laitiers. Une observation importante de cette étude est que le bénéfice apporté par les protéines de sources végétales est restreint à la sous-populationdes sujets qui présentent au moins un facteur  de risque de maladies chroniques (tabagisme, consommation excessive d’alcool, excès pondéral, sédentarité).

Pour expliquer la différence observée entre les sources protéiques, les auteurs évoquent d’une part l’effet des protéines animales qui, contrairement aux protéines végétales, augmentent l’IGF1 (un facteur de croissance secrété par le foie). D’autre part ils mentionnent les effets sur la santé, des sources et de leurs constituants, plutôt que des protéines elles-mêmes. Ainsi les sources de protéines animales contiennent parfois des quantités importantes de sodium, de nitrates et nitrites. A l’inverse certaines sources de protéines végétales, notamment les amandes et noix, sont riches en micronutriments potentiellement utiles en prévention de certaines maladies chroniques.
Mais rien n’est interdit

Les biais intrinsèques aux études observationnelles (en particulier l’existence de facteurs confondants) empêchent de conclure à l’existence d’un lien de causalité entre la consommation de telle ou telle source protéique et la mortalité.  Toutefois, les résultats de cette étude associés aux données issues de la littérature scientifique justifient d’orienter les recommandations nutritionnelles vers une alimentation privilégiant les sources de protéines végétales. Sans toutefois exclure les produits laitiers et le poisson qui restent des aliments utiles pour les non végétariens. Quant aux autres sources de protéines animales, rappelons simplement qu’en nutrition, rien n’est interdit !

Dr Boris Hansel
Références
 Song M et coll. : Association of Animal and Plant Protein Intake with All-Cause and Cause-Specific Mortality. JAMA Intern Med., 2016; publication avancée en ligne le 1er août. doi: 10.1001/jamainternmed.2016.4182"
source (abonnement) :  http://www.jim.fr/medecin/actualites/medicale/e-docs/proteines_alimentaires_ne_vous_trompez_pas_de_source__160667/document_actu_med.phtml





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